Nicholas Roberts

En grandissant, j'ai développé un grand amour pour la nature, les grands espaces, la géologie, la photographie et l'art. Mon école secondaire a été un tournant pour moi car Ottawa Tech m'a ouvert un monde merveilleux avec des cours d'électronique, de mécanique automobile, de dessin, d'informatique et d'arts graphiques. Je me suis spécialisé en art commercial et même si j'adorais dessiner, je n'ai pas trouvé beaucoup de plaisir à travailler sur des affiches. Dès la fin de mes études secondaires, j'ai commencé à travailler chez Atkinson Film Arts, l'un des premiers studios d'animation au Canada. J'ai commencé par le bas, en nettoyant les cellules et en faisant des photocopies. Le temps a passé et je suis rapidement devenu assistant de production. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et le studio a connu une crise, alors j'ai changé de travail et j'ai commencé à monter des émissions de télévision pour les Forces armées canadiennes. Un travail pas très intéressant car il consistait à enregistrer des shows aériens puis à découper les publicités. C’était bien payé, mais ce n’était pas quelque chose que je voulais faire toute ma vie. J'ai travaillé comme serveur dans un hôtel 4 étoiles qui, à l'époque, était l'un des emplois les mieux rémunérés, car les pourboires étaient excellents. De retour dans l'animation, j'ai rencontré quelqu'un qui allait vraiment changer ma vie. Et je l'ai suivie au Royaume-Uni où j'ai travaillé dans plusieurs studios de Soho, gravissant les échelons jusqu'au poste de directeur de studio. Tout cela n’était pas très artistique, mais cela allait bientôt changer avec la naissance de mon premier fils. Nous avons déménagé dans le sud-ouest de l'Angleterre et j'ai commencé à travailler comme assistant animateur, puis animateur pour différents studios. L'industrie de l'animation évoluait et une grande partie du travail à forte intensité de main-d'œuvre était désormais confiée à des studios d'Extrême-Orient. La mise en page était donc ce dont nous avions besoin et c'est ce que je faisais. Un hiver, il a plu pendant 6 mois, de légères bruines jusqu'à de fortes averses. Nous avons craqué et nous avons donc acheté une maison dans le sud de la France. Il est temps de changer encore une fois... J'ai enfilé mon chapeau de chantier et je me suis mis au travail pour rénover une petite ferme qui n'avait pas été habitée depuis 25 ans. Du toit au sous-sol, en passant par la plomberie, l'électricité, les escaliers, les plaques de plâtre et le plâtre, tout ce qu'il fallait pour redonner vie à la maison. Mais après neuf ans, nous en avions assez l’un de l’autre et nous nous sommes donc séparés en bons termes. Depuis, je travaille dans l'industrie de l'animation à Paris et je l'ai vu se transformer, d'un petit studio de production en sous-sol à des centaines d'artistes travaillant dans plusieurs programmes sur des super ordinateurs. Depuis 2020, je me retrouve désenchanté par le monde de l’animation et me retrouve dans le besoin de faire quelque chose qui va durer. La peinture à l'huile, c'est ça, mon amour de la photographie a réuni les deux choses, une grande partie de ce que je fais est à partir de photographies.